CE MATIN, LE COMMERCE, L’IMMOBILIER DE COMMERCE ET LES ÉLECTIONS

29 mars 2022


@ PARIS, LE 29 MARS 2022 A 18 :00 – Les équipes de campagnes des candidats à l’élection présidentielle ne pensent pas qu’au commerce. Mais quand on les interroge, des idées existent – même s’ils ne montent pas tout en haut des états-majors. Dans un débat organisé ce matin dans les bureaux parisiens de Frey par Flora Amanou (Jmp Expansion), co-présidente du NextGen Cncc, et animé par Simon Boutigny («La Correspondance de l’Enseigne»), cinq élus du RN (Franck Allisio, conseiller régional Paca), de LR (Jonas Haddad, conseiller régional de Normandie), du PCF (Jacques Baudrier, adjoint à la maire de Paris), des Verts (Frédéric Benhaim, conseiller économique de Yannick Jadot) et de Lrem (Sylvain Maillard, député de la 1re circonscription de Paris), ont renvoyé le reflet du commerce et de l’immobilier du commerce tel qu’ils le voient ; comme dans un miroir tendu à la Nation. S’ils savent bien le lien social et le nombre d’emplois que le secteur représente, ils retiennent que ses blocages ne proviennent pas que de l’Etat, mais aussi des recours que se lancent mutuellement les opérateurs, réclament une dimension plus esthétique à des opérations plus chargées de sens, considèrent l’opposition à Amazon comme perdue d’avance, idiote à combattre – quitte à taxer les écrans ou les cartons d’emballage comme on taxe les vitrines des magasins. Tous d’accord pour une défense du commerce physique, symbole structurant du cadre de vie, ils souhaitent le concernant une participation plus importante de la population et une réflexion «en citoyen» de ses inventeurs. Parfaitement conscients que «l’on ne construit pas des centres commerciaux pour qu’ils soient vides», mais pour que l’on puisse s’y promener en famille, ces politiques regardent l’Hexagone comme «le pays des hypermarchés» abritant «plus de mètres carrés que les autres» (ce qui est faux !), et devant être préservé d’une guerre centre-ville-périphérie fabriquée par des égoïsmes contraires : l’un souhaitant vivre peinard à l’abri de ses murs, l’autre contraint d’utiliser sa voiture. Entre ce blanc et ce noir, il existe d’ailleurs une zone grise, la proche banlieue, impossible à oublier. La France ne peut pas être coupée en deux, proclament-ils ; certains regrettant le manque de politique publique d’aménagement qui «laisse faire le marché». Nous reconstruisons la ville sur la ville, et les entrées de ville sur les entrées de ville, leur a signalé en les remerciant de leur présence Christophe Noël, le nouveau délégué général du Cncc. Au lieu d’ajouter les mètres carrés aux mètres carrés, de regarder le flux et non le stock global, de pratiquer des politiques malthusiennes, donnez-nous davantage de souplesse ! a-t-il conclu. Le premier tour a lieu dans moins de quinze jours. Le commerce espère toujours être compris ; au mieux qu’on l’oublie. Il passe rarement sous les radars.

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